Je voulais me rapprocher des autres mais je fais l'inverse. J'ai l'impression d'être détestée par tout le monde, rejetée même !! Pourquoi on me rattrape pas quand je m'éloigne de la réalité, quand je fui la vérité qui m'empoisonne un peu plus chaques jours.

Je suis peut être égoïste finalement, je ne veux pas que ma mère fasse sa vie avec LUI, il se fout d'elle, il me pourri la vie mais elle l'aime, elle le reprend toujours, pourquoi ? D'un côté ça m'arrange j'ai plus du tout envie d'être assise à la même table que LUI, j'ignore ce que ma mère penses de moi, elle penses peut être aussi que je suis égoïste.

Tout le monde doit penser la même chose de moi. Vous avez vu cette gamine égoïste, possessive et capricieuse ! On se demande comment les gens font pour la supporter. Ah, c'est vrai : il ne la supporte pas !

J'aurai peut être pas dû me rater ce jour là.

Ma relation avec ma soeur, celle qui compte beaucoup pour moi (même si les autres comptent aussi) n'a pas vraiment évolué. La gamine lunatique qui ne sais pas ce qu'elle veut, qui se fiche des autres, qui les utilise quand elle en a besoin et qui finit par les jeter au fond d'un coffre. J'ai l'impression d'agir comme ça avec elle. Quand il y a Mia je voudrai m'enterrer et ne plus voir personne, je ne peux pas le faire alors pour compenser je m'en prend au autres, je m'en prend à elle, c'est pitoyable. Et puis quand il y a Ana, je ne veux pas qu'elle le sache, je ne veux pas la voir parcequ'elle pourrai me faire manger et que j'en reviendrai au cas Mia. Je ne sais plus quoi faire avec, je voudrai lui parler, lui dire ce qui ne va pas, lui dire que je souffre en fait, bref, tout lui dire, mais je me défile.

Je n'avance pas, je recule. J'ai envie de partir loin d'eux, loin de tous. Certains me manqueront d'autres pas, mais peu importe c'est un sacrifice à faire après ça ira peut être mieux... Mais j'y penses, je ne peux pas le faire, je ne suis qu'une gamine bien trop immature, capricieuse aussi, et égoïste.

Ana est avec moi en ce moment, mais il y a bien qu'elle... Mes "copines de classes" je leur ai presque pas parlé ces derniers jours, j'ai pas envie, pas envie de leur parler, pas envie de me forcer à rire à leurs délires de gamines... Y'a aussi une nouvelle depuis hier dans ma classe, je lui ai pas beaucoup parlé mais j'imagine la différence entre elle et moi. Moi quand j'ai finalement décidé de faire une réorientation et donc de redoubler ma 3° que je ferai dans un nouveau collège. Moi qui voulait me faire discrète, qu'on oublie que j'existait dès le premier jour, mais en tant que nouvelle je fus vite remarqué et je sentais pesée tous ces regards sur moi... Elle, elle parle bien avec les autres, on a pas besoin de lui poser des questions pour lui faire dire deux mots. Elle, elle se fera des amis dans ce collège parce qu'elle est ouverte aux autres, contrairement à moi qui ne suis que de passage dans la vie de ces gens.

Je ne parle presque pas à ces "copines de classe" et je parle aussi beaucoup moins à ma famille. Je penses que c'est juste provisoire, j'évite de parler aux autres pour éviter d'avoir une trop forte émotion positive ou négative. Eviter une trop forte émotion pour éviter une crise. Depuis quelques jours je ne manges même plus avec ma mère, je ne manges que le midi (un peu le matin et quelques fois l'aprem') seule, dans ma chambre. Moi qui voulait retrouver à peu près la même complicité avec ma soeur c'est raté à moins que je ne refasse pas comme cet aprem', je l'ai vu quelques heures et j'ai dû prononcer seulement 10 phrases durant ce temps :S J'ai l'impression de faire un retour en arrière, à cette époque où je ne parlais à personne dans ma classe et juste le minimum à ma famille.

Le pire c'est que c'est de ma faute si j'ai une "mauvaise" relation avec les gens, je passe mon temps à les fuir. Peu importe pour les "copines de classes" demain je vais voir une vraie amie durant l'aprem' et le soir je vais au cinéma avec ma soeur. J'espères que ça se passera mieux qu'aujourd'hui et que je serai plus motivée.

Depuis la reprise des cours (soit ce jeudi même) j'ai attendu impatiemment le week-end... Maintenant qu'on est en week j'ai peur de criser. Ces derniers jours j'ai réussi à n'avaler en moyenne que 200 à 500 calories malgré les tentations. Et là j'ai peur, je penses à ce que je pourrais bien manger à l'heure actuelle si je n'étais pas en train d'écrire ici-même. Je suis seule chez moi, j'aimerai bien regarder la TV mais elle est au salon et pour aller au salon faut passer par la salle à manger, là où il y a LE placard !

Du coup je suis la droguée devant son ordi qui écrit anonymement son envie de péché :x je devrais tuer le temps en faisant mes devoirs mais j'ai trop la flemme, regarder un film sur l'ordi, me bourrer d'eau jusqu'à avoir l'envie de gerber pour me dégouter de toute nourriture pendant quelques heures... ou alors prendre le risque de m'autoriser un petit gouter et de s'en contenter ou de criser :S ben je préfères éviter ça !!

Etant donné que je n'arrive pas encore à raconter toute mon histoire, je vais sauter le chapitre de l'enfance et les détails.

Petite, j'ai commencé à cotoyer la solitude. Pour x raisons je restais toujours enfermée dans ma chambre. A part à l'école, je ne voyais aucun ami. Je ne parlais qu'à ma famille, du moins mes parents, mes soeurs et mon frère. Je ne sortais jamais, sauf qu'en j'allais chez mon père (mes parents étaient séparés) ou encore j'accompagnais ma mère en course ou voir de la famille, sinon je restais souvent seule chez moi, le monde extérieur m'effrayais déjà. Je passais alors mes journées devant la TV, souvent en compagnie d'un paquet de gateaux d'aperitifs...

Je fis mon entrée en 6°, je ne connaissais personne dans ma classe. De nature plutôt réservée , je n'allais jamais vers les autres, c'est eux qui venaient à moi ou bien tant pis. Je réussis quand même à me faire une amie qui m'en fit connaître d'autres. Je pouvais être seule ou accompagné ça ne chageait pas grand chose, je me sentais toujours seule, de trop. Cataloguée d'intelo, à part mon amie, les autres élèves ne me parlaient que pour avoir des réponses, des devoirs...

Et puis je passais en 5°, c'est là que les choses empirèrent. Je commençais à m'auto-mutiler, ma relation avec ma mère devenait complexe et je ne voyais plus mon père depuis mon entré au collège. Je finis par être persuadée que ma mère me haïssait après avoir fugué (je passerai les détails de cette histoire...), tout ce qui me restait c'était une de mes demi-soeurs, mais on commencait à s'éloigner, je me repliais sur moi-même. Mes premières marques apparurent sur mes bras, on me demandait ce que c'était je répondais simplement que mon lapin-nain m'avait griffé. Ca suffisait au gens. J'étais aussi bien mal dans ma tête que dans ma peau. Des kilos en trop, je commençais à ne rien manger pendant 2-3 jours et à restraindre mon alimentation, seulement je ne tenais pas plus d'une semaine...

Ma vie ressembla à ça jusqu'à ma dernière année au collège. L'année de 3°, je sortais un peu de chez moi, je voyais mon amie de 6° assez souvent et quelques autres. A la fin de l'année je passais mon brevet des collèges, et c'était les vacances. Le début des vacances, étant donné que j'habitais à 10km de chez mes amis, je ne sortis pas beaucoup, sauf là encore, quelques fois avec ma mère. C'était plutôt la guerre entre nous. Les idées noires refaisaient surface et c'est ma mère qui mit la cerise sur le gâteau. Un soir j'avalais plusieurs médicaments que prenais ma mère pour dormir, je m'endormis et puis tout devint flou.

Apparemment j'étais allongée dans une ambulance, je vis ma soeur en face de moi, juste 2 secondes, puis je me réveillais à l'hôpital. On me fit pas de lavage d'estomac, allez savoir pourquoi, j'étais réveillé, je faisais je ne sais quoi mais jen ai aucun souvenir mis à part quelque court flash-back. Je rentrais chez moi 1 ou 2 jours après mon entré à l'hopital je crois. Je dormais beaucoup et j'avais toujours des gros trous de mémoires. J'étais seule avec ma mère et mon beau père, mes soeurs en appart' toutes les deux et mon petit frère en vacance avec son centre. Ca ne s'arrangeait pas vraiment avec ma mère, comme le jour où j'avais fugué, j'avais retrouvé son regard pleins de haine, encore plus tranchant et là alors je me disais "pourquoi je me suis ratée". Malgré mon état semi-conscient et mes trous de mémoires, je recherchai des médicaments décidé à avaler tout ce que je pourrais trouver. Malheureusement pour moi, tout étaient planqués et on ne met pas fin à ses jours avec du sirop pour la toux :/ J'avais mal, intérieurement, j'étais désespérée et m'en voulait à mort. Tout ce que je pus trouver, ce fut un rasoir et des ciseaux avec lesquels je m'acharnai sur la main. Toujours dans mon état semi-conscient je finis par m'épuiser et me coucher un peu dans mon lit la main ensanglantée, espérant que ma mère vienne me voir ce qui arriva...

Après tout ça, les gens ne s'inquiète pas plus. J'ai l'impression qu'ils me détestaient trop pour pouvoir s'inquiéter pour moi. En septembre 2006 je rentrai au licée l'air de rien. J'avais pris un BEP, je me fichais bien de ce que je pouvais faire, je me sentais trop nulle pour tenter une autre orientation. Finalement je n'ai pas trouvé ma place dans cette nouvelle classe et dans ce choix d'études qui ne me convenaient pas. Je faisais souvent des crises d'angoisses et j'étais presque toujous stressé pour un rien. J'abbandonnai le licée même pas un mois après la rentrée. Je suis resté chez moi pendant près de 3 mois, je finis par accepter de faire une réorientation et donc de redoubler ma 3° mais plus dans le même collège. Avant d'entrer dans ce nouveau bahut, je fis d'abord mon entré dans la communauté pro-ana en fin 2006...

La suite c'est simple, au mois de décembre je perdis 5 kilos malgré les fêtes de fin d'année, je me retrouvais à 45k et depuis je perds puis retourne à ce même poid :( J'aimerai atteindre les 40k avant la fin de ce mois de Mai et ne pas reprendre. Bref voilà vous connaissez en gros une partie de mon histoire certainement ennuyeuse ^^' J'ai sauté pas mal de passage encore mais pas grave, c'est assez long pis y'a des "trucs" dont je préfèrent éviter de parler...